CSDHI – Des habitants en colère de la province occidentale du Kurdistan ont scandé « Mort au dictateur », le 20 décembre, après la découverte du corps sans vie d’un tout jeune Koulbar de 14 ans à Marivan, en Iran.
Selon des informations, les habitants ont commencé à rechercher trois porteurs frontaliers ou Koulbars, coincés dans une tempête de neige, le 17 décembre. Le corps d’Azad Khosravi, 18 ans, a été retrouvé tandis que Hossein Karami a été retrouvé vivant mais inconscient et a été transporté à l’hôpital. Le corps gelé de Farhad Khosravi, le frère d’Azad, âgé de 14 ans, a été retrouvé trois jours plus tard.
Des vidéos sur les plateformes de médias sociaux ont montré des centaines de locaux en colère scandant contre les pasdarans. Les personnes en deuil ont également scandé « Mort au dictateur » visant le Guide suprême du régime, lors du cortège funèbre de Farhad.
D’autres vidéos montraient des habitants tenant des morceaux de pain, disant que Farhad était mort pour gagner de l’argent pour du pain.
Les koulbars sont des travailleurs qui sont embauchés pour transporter de lourdes charges à travers la frontière pour une maigre rémunération. En raison du manque de développement économique, de la croissance de la pauvreté et du chômage dans l’ouest de l’Iran, de plus en plus d’Iraniens sont contraints de prendre ce travail dangereux et dur.
Selon des informations, en 2018, au moins 48 koulbars ont été tués par des tirs directs ou indirects par les forces de sécurité tandis que 104 porteurs ont été blessés.
S’ils ne sont pas tués par les forces de sécurité, les koulbars meurent dans des avalanches, lors de chutes de montagnes, d’hyperthermie ou, comme dans le cas de Farhad, d’hypothermie.
Des informations indiquent que l’enfant tentait d’échapper à une embuscade des pasdarans avant sa mort. Une photo du corps de Farhad, largement diffusée sur les réseaux sociaux, montre qu’il avait serré les poings contre le froid avant sa mort.
La mort du jeune kolbar a provoqué une indignation nationale, mettant une fois de plus en lumière le sort des gardes-frontières iraniens.
Les Iraniens utilisent le hashtag # دستهاشو_مشت_کرده qui signifie littéralement « il a serré les poings » pour tweeter sur le sort de l’enfant koulbar.
Source : Iran News Wire