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Tombeau des Askia, Gao, Mali

L’ALIPH, sauveuse du patrimoine en danger, est enfin opérationnelle


L’ALIPH, qui vise à devenir l’un des acteurs principaux de la protection du patrimoine culturel dans le monde, a déjà investi plus d’un million de dollars dans ses missions.

L’Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones de conflit (ALIPH), initiative née de la France et des Emirats Arabes Unis en 2017, a commencé ses premières missions de protection du patrimoine (une au Mali et deux en Irak). L’objectif de l’ALIPH est de protéger le patrimoine en danger dans des zones de tensions géopolitiques et de conflits.

Son ambition: devenir en trois ans l’un des acteurs principaux de la protection du patrimoine culturel dans le monde.

Dans son site internet mis en ligne hier, la fondation élargit son champ d’action à la prévention et l’intervention d’urgence sur des sites menacés via un système d’appel d’offres. Elle intervient en collaboration avec les autorités locales pour restaurer des monuments pillés ou détruits. Sur les trois missions déjà lancées, c’est déjà plus d’un million de dollars qui ont été investis.

Enfin opérationnelle

76 millions de dollars, c’est le montant des dons récupérés par l’ALIPH de la part de donateurs publics, notamment ses deux créateurs, la France et les Emirats Arabes Unis, mais aussi d’autres pays qui participent activement à la fondation comme la Chine, le Luxembourg et l’Allemagne. L’Alliance compte aussi sur les investisseurs privés comme l’homme d’affaire américain Thomas Kaplan, devenu son président.

La fondation s’est également dotée hier d’un site internet. On y trouve la description détaillée des différentes interventions de l’ALIPH (projet, missions, montant investi, etc) : le tombeau des Askia (Mali), le musée de Mossoul (Irak), ou encore le monastère de Mar Behnam (Irak). Voici les trois premiers projets de restauration de l’ALIPH dans sa mission pour sauver le patrimoine en danger dans les zones de conflits. La coopération avec d’autres institutions est primordiale pour ces projets : par exemple, les musées Smithsonian (Washington, Etats-Unis) et le Louvre (Paris) participent aux missions de reconnaissance pour la restauration du musée de Mossoul.

“L’action, l’action, l’action”

Dans le communiqué de presse publié le 15 janvier 2019, l’ALIPH se définit comme “la réponse la plus adaptée pour accompagner […] des projets de sauvegarde du patrimoine”, que celui-ci soit local ou international, dans les zones à risques et à fortes tensions géopolitiques.

En plus de la restauration, l’ALIPH prévoit également de faire de la prévention ainsi que des interventions d’urgence sur des sites qui présentent un danger imminent afin de les protéger. Une volonté à la hauteur de leur devise : “L’action, l’action, l’action !”.


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https://www.archimag.com/archives-patrimoine/2019/01/16/aliph-sauveuse-patrimoine-danger-operationnelle