Justice for Kurds vient de voir le jour aux Etats-Unis et en France, porté par Thomas S. Kaplan, un mécène humaniste et l’écrivain et philosophe Bernard-Henri Lévy.
C’est en marge de la première initiative de ce comité transatlantique, à savoir la projection du film-documentaire de ce dernier, Peshmerga , devant le Congrès américain le 6 mars dernier que l’annonce de la création de JFK a été rendue publique.
Plusieurs centaines de personnes avaient répondu à l’invitation du sénateur Roger Wicker et de Ralph Abraham, membre du Congrès, et ont ainsi pu assister à l’épopée que relate ce documentaire de guerre : le périple de BHL et de son équipe de cinéma le long des milles kilomètres de front face à Daech, aux côtés des combattant Kurdes, les Peshmergas, littéralement “ceux eux qui vont au devant de la mort”.
Après avoir visionné ce véritable plaidoyer d’images et de mots, le public, comme partout où il est projeté, n’a pu qu’embrasser la cause de ce peuple qui s’est battu, et continue de se battre pour que vivent certaines de nos valeurs et libertés fondamentales. Reste que de cet enthousiasme et de cette solidarité diffuses, il fallait en fédérer les energies et mettre en dynamique les empathies, collectivement. Ainsi, le coeur du comité Justice For Kurds à bien commencé de battre hier et il se donne pour tâche de défendre “ce peuple épris de liberté, ami de nos deux pays, qui fut un formidable rempart contre Daech en Irak et en Syrie.”
Pour le philosophe, qui était bien sûr à Washington, l’Ouest se doit dorénavant de renouer avec la vieille promesse faite aux Kurdes il y a maintenant plus d’un siècle, celle de son indépendance, ce rêve absolu auquel sont attachés tous les citoyens kurdes et leurs amis et qui, pour l’instant, est piétiné dans l’indifférence crasse de la communauté internationale.
Un vieux proverbe kurde dit que ce peuple n’aurait “pas d’autres amis que leurs montagnes”. Et c’est bien cette assertion que le comité JFK entend démentir.La deuxième action de JFK aux Etats-Unis est programmée pour le 13 mars 2018 à l’occasion de la commémoration du 30ème anniversaire du massacre de Halabja, perpétré par le régime de Saddam Hussein entre le 16 et 19 mars 1988 et qui fit plus de 5000 morts. Cette attaque a fait partie de l’opération Anfal ( du nom de la 8ème sourate du Coran, signifiant “dépouille” ou “butin de guerre”), ordonnée par les autorités irakiennes de février à septembre 1988, ayant conduit à l’élimination de plus de 182 000 civils kurdes. L’épisode le plus tristement célèbre de cette campagne d’extermination est le bombardement aux gaz chimiques de cette ville kurde d’ Halabja. 3 000 villages furent également rayés de la carte et les populations déportées.
Côté français, la première manifestation de JFK en France aura lieu au Sénat, le 30mars 2018, dans le cadre du colloque international « Les Kurdes après leur victoire contre Daech, état des lieux et perspectives » réalisé par l’Institut kurde de Paris.JFK s’est donné pour mission d’agir et d’honnorer la mémoire Kurde, celle d’un peuple et de l’histoire d’une lutte pour sa dignité, pour ses valeurs, celle d’un combat contre l’état islamique à l’heure où la menace terroriste nous maintient dans nos pires cauchemars. C’est l’histoire de combattants qui ont mené, et livrent toujours, pour eux mais aussi pour nous, les batailles décisives contre nos pires ennemis. C’est le refus de la trahison d’une violence inouïe de nos meilleurs alliés dans cette région du monde. Pour Bernard-Henri Lévy, qui ne cesse d’oeuvrer en défense d’un Kurdistan libre depuis des années : « la france et les USA devraient soutenir les Kurdes ensemble. »
Avec nous, pour eux, JFK compte bien porter l’espoir d’une union sacrée.
Le site du comité JFK, Justice For Kurds : http://justiceforkurds.org